Nous avons appliqué dans le jardin une vieille technique japonaise, qu  consiste à tailler soigneusement les chaumes afin que ces derniers soient bien mis en valeur, tout en leur gardant un aspect naturel.

Pour cela, il faut supprimer tous les chaumes qui ne sont pas harmonieux parce qu'ils sont malingres, trop inclinés, mourants (grisâtres et sans feuilles) ou mal placés, trop serrés, etc.

Phyllostachys nigra

Mettre en valeur de belles cannes et rendre un buisson transparent

Ces bambous sont particulièrement intéressants par la couleur du chaume qui nait vert et vire peu à peu au noir dans l'année. Quand il devient gris, c'est qu'il va mourir. Bien sûr il faut absolument mettre les cannes noires en valeur !

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Juillet 2013
nigra 2013 07 (3).JPG
vu du bas

Cette année là, il a beaucoup plu au printemps. Les bambous ont bien aimé… En juillet, les chaumes sont déjà grands et touffus : avant la taille, le massif est déséquilibré par trop de feuilles. Je vais supprimer les chaumes en diagonale, même jeunes, et tous ceux qui, trop vieux, sont grisâtres. En plus, ils faut enlever les latérales basses pour obtenir la transparence voulue, qui a disparu.

nigra 2013 07 (2).JPG
Après
nigra 2013 07 (4).JPG
Vu du bas (nettoyé)

 

100 cannes enlevées, nettoyées, deux heures de travail pas plus, et hop !

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Résultat : transparence et harmonie… j'espère

Phyllostachys bambusoides 'Castillonis'

Mettre en valeur des cannes panachées

C'est un bambou géant, en théorie du moins, j'essaye donc de le mettre en valeur, en ne laissant que les plus belles cannes, sans le mettre en danger. Phyllostachys bambusoïdes 'Castillonis' a beaucoup de mal à pousser dans notre région. Il commence à sortir de terre vers la mi-juin. Malheureusement, une ou deux semaines après, les pluies s'arrêtent, le jardin passe au repos. Alors le pauvre vieux ne peut pas développer ses chaumes comme il devrait. Planté en 2000, il sera taillé pour la première fois 6 ans après.

Castillonis 1.jpg
le massif en 2006

Juillet 2006. On part d'une situation bien emmêlée, sans harmonie, juste un gros massif de bambous. C'est gros, c'est touffu, avec des chaumes dans tous les sens.
On l'a laissé pousser ainsi afin qu'il survive et se développe un peu.

Castillonis 2.jpg
Détail

 

Vues de près, les tiges se croisent, se mélangent, sont cassées, et couvertes de feuilles de haut en bas.

 

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Castillonis en juillet

 

On commence par enlever toutes les tiges cassées, malingres ou couchées. Puis on enlève les tiges latérales sur un mètre de hauteur à partir du bas des chaumes. Et voilà !
On voit bien le pont à travers le massif,ainsi que les autres bambous du coin japonisant.
A gauche quelques tiges en diagonales sont laissées. Nous ne voulons pas enlever trop de tiges d'un coup, le risque de fragiliser trop le bambou est important dans le vent d'autan et la sécheresse qui arrive.

 

Castillonis 8.jpg
juillet 2008

 

Août 2007, puis 2008, suite : suppression des maigres et trop en diagonales. Toujours le même principe. Mais cette fois-ci, en comparant avec la photo précédente, les diagonales ont disparu.

Castillonis 10.JPG
Août 2012

Contrairement au nigra, nous ne sommes pas obligé de tailler ce bambou tous les ans. Il faut un printemps pluvieux et surtout une fin juin humide pour que le castillonis pousse bien. On a donc assez peu de travail de maintenance. On voit bien sur cette photo que les pousses de cette année sont malingres et pratiquement toutes à enlever.

Castillonis 2013 07.JPG
2013

 

 

Nettoyage toujours, ça s'étoffe peu à peu, mais il ne sera jamais géant.
Depuis il y a peu d'entretien et peu de changements.

Sasa Palmata

Alléger

palmata 1.jpg
Le buisson autour du bassin avant traitement

Le problème est un peu différent : ce bambou est bien en gros buisson, il ne faut pas chercher à mettre les cannes en valeur. Mais là il déborde un peu partout, et comme il est limité par le béton, les buissons, l'ombre etc., il s'entasse sur lui-même, se couche et devient fort moche. Ici donc le buisson avant le travail, tout emmêlé. De plus les palmes ne supportent pas bien le vent d'autant et se déchirent.

palmata 2.jpg
gros plan

Gros plan sur la partie la plus vieille. On voit bien les chaumes couchés, fourchus, les feuilles très abîmées. On va enlever tout ça.

palmata 3.jpg
Résultat

 

Après que j'en ai enlevé les 2/3.

Reste à enlever - plus tard pour ne pas être trop brutal - les palmes abimées.

Faute de temps, sur ce buisson fort solide, il m'est arrivé aussi de carrément tout raser ! ça va beaucoup plus vite et ça ne le gêne pas, mais pendant un an il n'y a plus grand chose.

Phyllostachys viridiglaucescens

éclaircir sans empêcher l'effet protection contre l'autan.

Viridi 1.jpg
La barrière anti-vent
Viridi 2.jpg
Gros plan

Les viridiglaucecens du bas. Ce petit pied, planté avec comme objectif de faire une belle barrière au vent d'autan, a mis 15 ans à faire 15 mètres de long et 5 de large, sur 7 ou 8 de haut. C'est exactement ce que nous voulions.
Mais, en 2010, il exagère : les chaumes ont énormément poussé ces deux dernières années, ils se couchent sur les arbres, envahissent le rosier, une intervention est nécessaire. Mais il faut aussi garder de l'épaisseur, afin que le vent d'autan continue à être filtré. Sur cette photo, on voit bien la différence entre la partie gauche du rideau, complétement opaque, et celle de droite en partie déjà clarifiée.
De plus près, on voit les chaumes qui se marchent dessus, s'écroulent un peu, n'ont plus de forme.

Viridi 3.jpg
Résultat immédiat

Quelques 5 heures de travail après : la transparence est revenue.Très peu de cannes ont été épluchées : un buisson de cette taille perd naturellement les latérales basses.

Viridi A.jpg
En automne, soleil du matin

Les cannes les plus grosses sont bien mises en valeur, en ayant supprimé toutes les autres. Toutefois pour garder l'effet de filtre du vent, j'ai laissé pas mal de cannes plus petites.