Nous aimons bien qu'il y ait des séparations dans le jardin, des coins surprises ou de petits ilots de calme.
Le problème est d'éviter l'enfermement dans des zones séparées, qui risque d'éliminer l'harmonie de l'ensemble. Deviner ce qui va venir, sans le voir complétement, laisser prédominer une atmosphère générale avec des déclinaisons locales. Jouer sur le volume et la pente que dessine naturellement le jardin.

Dès le départ, on a pu faire des volumes intéressants comme celui-là :
haie 2009
On part d'une allée de roses, où les rosiers sont côte-à-côte, très classique mais donnant déjà une structure forte et un grand volume.
haie 2009

En contre-bas, les buissons sont taillés de façon à ce qu'on devine l'allée, avec un rappel de rosier :

Depuis que j'ai pris ma retraite, je suis libre pour jardiner au bon moment ; dans le Lauragais ça veut dire quand il ne pleut pas, qu'il ne fait pas une chaleur infernale, et surtout que le vent ne souffle pas. Réunir ces trois conditions ne laisse dans notre coin que peu de jours, qui ne tombent pas obligatoirement le week-end !
J'ai pu m'attaquer au problème de certaines haies de délimitation, devenues bien trop grandes et étouffantes :

haie 2009
Je les ai rabaissées à 2 mètres. Et diminué de moitié au moins en largeur, le tout sur deux ans ou trois afin de ne pas tuer la haie.

Ghislaine

Du coup certains grimpants de haies comme Ghislaine de Féligonde ont pu se développer à plein et escalader les autres arbustes de haie. Comme ce genre de rosier n'a pas de tiges rigides, quand il arrive au sommet il s'étend latéralement, couché sur les arbustes, sans toutefois aplatir ces derniers.

On peut alors jouer sur la profondeur et les hauteurs  :

Ghislaine
à gauche, Ghislaine dans une haie ; derrière ça, Félicité et Perpétue qui grimpe sur une pergola (presque invisible : on devine un des bambous de la structure) et plus loin encore Veilchenblau qui escalade un arbre

je vous conseille un petit clic sur les photos pour bien voir

Si on passe derrière justement, on voit un bien agréable mélange :

Ghislaine Nous laissons souvent les rosiers qui naissent ici pousser là où ils sont nés. Pas toujours, car parfois ils prennent trop de place, en effet, la plupart sont des hybrides entre les grands grimpants du jardin et quelques hybrides de Moshata.
Ce sont en général des rosiers solides dont l'intérêt est la masse et non pas la fleur isolée.

Quand ils sont trop gênants, nous les déplaçons dans un endroit où leur masse met le reste en valeur.

Ghislaine

Par exemple ici l'hybride est palissé le long du mur, "Queen Elizabeth" n'en est que plus beau.

Ghislaine

Dans un massif a priori tout plat, on peut jouer de la même manière.
Contre le mur de la maison, on a des arbustes un peu hauts puis la hauteur du massif diminue au fur et à mesure que l'on s'éloigne du mur.
Contre ces arbustes hauts, on met un grimpant à toute épreuves, Albéric Barbier, palissé sur une structure en bambou.
Le massif se compose de fleurs qui vont s’emmêler joyeusement, achillées, rosier traçant ("complicata") et autres vivaces ou annuelles dont les fleurs doivent se relayer tout l'été puisque ce massif est près de la maison.