Il y a quelques années Nous avions écrit quelques articles sur nos idées concernant la culture dans le jardin en particulier la couverture du sol.
Nous insistions sur le fait que nous ne mettons jamais aucun paillage artificiel, ni paillettes de lin, ni coco ni rien qui ne soit des plantes vivantes (sauf évidemment les feuilles mortes).
Martine avait aussi écrit un article sur la couverture du sol en général.
Je viens de faire toute une série de photos des massifs, afin de bien montrer les résultats.
Un exemple récent d'installation
Partons d'un massif que nous venons de refaire,
On voit à gauche, en 2015, le massif qui se compose de plusieurs plantes : une glycine (Wistaria floribunda 'Shiro Noda') qui n'a jamais fleuri de sa vie et est repartie de la base après un gros coup de chaleur ; Un houblon doré ; le rosier 'Cherry Meidiland' qui fait des branches longues de 2 ou 3 mètres et dont une bonne partie est morte ; un pyracantha panaché 'Sparkler' et le Lonicera nitida 'Bagessen Gold'. Le tout est très mélangé, trop, ça devient laid.
Alors hop, coupe drastique : On arrache la barrière, ainsi qu'une bonne partie des racines du houblon doré (qui disparait en hiver).
le rosier 'Cherry Meidiland' est descendu à 80 cm ou moins (au fond de la photo de droite).
La glycine est mise sur un nouveau support dirigé vers l'extérieur. Peut-être va-t-elle fleurir ? (en tous cas pas en 2019 !).
'Sparkler' est monté en arbre par élimination de toutes les branches basses. Le chèvrefeuille est taillé à 50 cm (on voit ses branches contre le mur de la maison).
Martine a planté au pied de ces arbustes quelques vivaces destinées à se reproduire, et rien d'autre, afin que justement les vivaces se multiplient sans difficulté ni concurrence (en particulier les Brunneras et les épimédium).
Il y a déjà un couvre-sol installé, un lierre qui va s'étendre (sauf si on le supprime parce que trop envahissant). On le voit sous le pyracantha. Contre le bord à gauche, un Symphitum grandiflorum qui recouvrira le pied du rosier sans doute jusqu'au pyracantha. (on a une version bleue du symphitum, mais elle s'installe plus difficilement, donc nous la mettons plutôt dans des lieux un peu plus humides.
Si ça ne suffit pas, on pourra toujours en rajouter d'autres.
Les résultats au bout de quelques années
Le massif rose
Ce massif a été étendu petit à petit pendant une quinzaine d'années à partir de 2001 (cf. les photos de l'historique. Il se compose de quelques arbustes, dont un prunus qui, planté en dehors, a fini par y être intégré, deux rosiers très traçants (Gallica officinalis et Gallica 'La Belle Sultane') et pas mal de vivaces. Le tout est planté comme nous le préconisons de manière assez dense, afin que les feuillages protègent bien le sol.
Couvre-sol ? Des lamiers. Ils sont fort légers, plein de différentes couleurs, ne gênent pas la pousse des vivaces qui disparaissent en hiver. Ils ne gênent pas non plus les rosiers, ni les bulbes (ou les rhizomes).
Les mauvaises herbes ne sont guère nombreuses, même le chiendent hésite.
Les dalles de pierre du Lot aident bien aussi à empêcher les envahisseurs : il suffit de les soulever une fois par an afin d'arracher sans difficulté les racines qui essayent de passer dessous (cf. l'article sur les pierres du Lot).
Rocaille sèche
Cette rocaille est en plein soleil toute la journée. Elle est maintenant surtout composée d'arbustes assez hauts ou carrément de conifères. (Nous continuons à la nommer "rocaille" parce qu'elle est née ainsi). La grande pervenche (Vinca major) y est reine.
Au fil du temps nous en sommes venus à envisager de supprimer peu à peu cette pervenche en tant que couvre-sol. En effet, comme on le voit sur la photo en grand, elle se multiplie en marcottant par saut, donc elle ne couvre pas bien le sol mais couvre les plantes de petites taille, laissant des zones nues, et grimpe trop. Ici ce n'est pas grave.
Nous préférons mettre à la place sa petite sœur qui pousse bien plus serrée : Vinca minor. Nous en avons des variantes panachées, dorées ou avec des fleurs violettes ou blanches.
Toutefois il faut se méfier, car du coup les bulbes ou vivaces qui disparaissent en partie l'hiver et qui ne sont pas fort solides risquent d'être étouffées. Exemple : les heuchères.
Les petites pervenches
Dans les rocailles sèches, nous employons un autre couvre-sol : les euphorbes de petite taille. En particulier les deux cultivars de la petit cyprès (Euphorbia cyparissias).
Toutefois cette plante disparait en hiver, il faut donc qu'elle soit protégée de l'envahissement du chiendent, rôle que remplit à la perfection la bordure de pierre. Martine dit que non, l'euphorbe est très envahissante, ce sont les autres plantes qui sont protégées (par exemple la véronique rampante).
Nous employons aussi l'une des rares plantes vraiment envahissantes de notre jardin,
le Phlomis vivace (Phlomis russeliana). Il trace ET se ressème ! Le genre de couvre-sol à ne pas employer dans un petit jardin, d'autant qu'il fait des tiges d'un bon mètre de haut. En revanche, il est très beau l'hiver.
Une autre variante de la consoude, le Trachystemon orientalis une plante qui elle aussi fait des grandes feuilles et couvre bien.
Le tour de l'arbre est destiné à se développer plus, afin que la tondeuse puisse faire le tour sans que nous soyons obligés de passer le fil en plus.
Massif ombré et sec
C'est le cas de la plupart de nos plates-bandes qui contiennent des arbres ou des arbustes un peu haut. Là les géraniums sont parfaits (en plein soleil, ils ont trop de mal). En particulier le Geranium macrorrhizum 'Czakor'.
Il y a sur le site tout un chapitre consacré uniquement à ce genre.
Pour en voir plus sur les couvre-sols
Eh bien, il y a LE site, où vous trouverez une série de photos montrant d'un côté les plantes une par une (selon qu'elles soient d'ombre humide, sèche ou de plein soleil) et des photos du résultat après quelques années.
Certaines de nos plate-bandes sont tellement en équilibre qu'il n'est nul besoin d'entretien contre les envahisseuses !
