Les phalaenopsis

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EN 20016

 

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J'ai sous les yeux depuis un mois la floraison des phalaenopsis, une dizaine de pots au dessus de mon bureau. Quelques cadeaux, quelques récupérations après une expo d'ikebana où on n'avait utilisé que les tiges florales et une ou deux feuilles, et quelques achats aussi : des coups de cœur pour des couleurs particulières.

Le prix de ces fleurs a beaucoup baissé au fil des années, on les trouve même dans les supermarchés pour pas même le prix d'un bouquet, et leur floraison dure plusieurs mois quand on a trouvé le bon emplacement.
Ici, c'est la combinaison de deux facteurs qui a provoqué leur fleurissement régulier : le remplacement d'une porte en bois par une porte vitrée plein sud derrière laquelle elles sont placées et le chauffage avec une chaudière à condensation qui maintient une température régulière nuit et jour. Hubert est chargé de l'arrosage, une fois par semaine. Toutes sont dans des pots à orchidée plus hauts qu larges avec un rebord intérieur qui évite que le pot touche l'eau stagnante.

Après la floraison, elles sont mises au repos dans la véranda où elles subiront les assauts des escargots, des limaces et des cochenilles, parce que je ne m'en occupe plus du tout ! Hubert continue les arrosages bien sur, mais pas plus. Au moment de les rentrer en novembre, une inspection s'impose : pour les escargots et limaces, ça va encore. Pour les cochenilles, à bouclier et farineuses, c'est plus difficile mais je crois avoir enfin trouvé la bonne technique : 1 cuillère à soupe de savon noir pour 1/2 litre d'eau, bien pulvériser partout (pas les fleurs) et pas de rinçage. Compléter par l'inspection régulière et méticuleuse après arrosage et écrasement de toutes les bestioles.
Moyennant quoi, on profite de très belles floraisons pendant la mauvaise saison.
Ceci dit, autant j'apprécie ces fleurs pour leur longue floraison en hiver quand on sort peu, autant elles finissent par m'énerver pour la même raison : j'aime aussi l'éphémère, la surprise de floraisons inattendues, plus courtes, moins prévisibles, celle des orchidées de terre.

Les cymbidiums

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Cymbidium

Il y a trente ans, c'étaient les seules orchidées que nous arrivions à faire refleurir.
Ce sont les plus solides des orchidées de serre. Nous les sortons tout l'été jusqu'à novembre, quand il risque de geler.
Ensuite elles vont dans la serre froide, où la température qui peut descendre à 2 ou 3 degrés ne les gênent pas.

 

D'autres photos des orchidées d'intérieur sur le site en suivant ce lien

les bletillas striatas

 

Ce sont des orchidées d'Asie, spontanées au Japon et en Chine dont on dit qu'elles ont besoin d'un terreau léger, riche, bien drainé, plutôt acide et pas trop sec et d'une exposition à mi-ombre. Contrairement aux autres orchidées terrestres, elles ne semblent pas en symbiose avec un champignon (les mycorhizes) et se transplantent donc facilement.
On a cette plante depuis une vingtaine d'années, reçue à l'occasion d'échanges. Le pied-mère a poussé sans souci depuis sans entretien en rocaille à mi ombre, jamais arrosé, coincé entre une touffe de sauge et un cornouiller spontané dans un coin où je l'avais carrément oublié. J'en ai transplanté en plate bande ombragée où elle se plait malgré la concurrence des iris japonais et autres couvre-sols.
On ne sait jamais quand les bletillas vont fleurir : parfois fin mars, parfois en avril et parfois même en mai.
Leur floraison rose fushia sur une tige haute et fine entre deux feuilles coriaces plissées comme des feuilles de palmier dure longtemps et les graines qui suivent restent intéressantes aussi.

 

les orchidées sauvages

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Abeille
Ce sont mes préférées, en raison de mes premières amours pour la botanique et parce qu'on ne les plante pas : elles arrivent seules. Je me souviens encore de la vive émotion que j'avais ressentie en découvrant une ophrys-abeille, Ophrys apifera, dans la garrigue du côté de Clapiers dans l'Hérault lors d'une balade botanique : je n'avais que 10 ans mais c'est un souvenir marquant.
Cette même orchidée pousse dans notre jardin, à demi étouffée par des hémérocalles et des iris, mais fidèle depuis plusieurs années.
On en trouve chaque année quelques pieds dans la grande rocaille.

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L'homme pendu

En revanche on est quasiment envahis par l'orchis bouc (Himantoglossum hircinum) le bien nommé, qui se plait dans le bois où il se multiplie tant et plus malgré les tontes plus ou moins fréquentes.
Sur le chemin qui mène au jardin, ce sont les ophrys araignées à fleurs jaunes (Ophrys sphegodes) et l'homme pendu (Orchis anthropophora) qui sont les plus présentes et semblent apprécier les pelouses sèches.
Dans le verger où l'herbe est plus haute et plus verte, on trouve quelques Anacampsis pyramidalis.

 

 

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Serapias

Mais nos plus belles découvertes ont lieu dans la friche attenante au jardin, au moins un hectare fauché une fois par an en été, une terre pauvre et sèche, qui n'est plus cultivée depuis une quinzaine d'années. Depuis 4 ou 5 ans, les orchidées s'y installent par centaines pour ne pas dire par milliers : Anacampsis dans la partie la mieux protégée du vent, hommes pendus et ophrys araignées dans la partie haute,

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Orchis pourpre

sérapias et surtout orchis pourpres, Orchis purpurea, qui forment de grands cercles plus importants d'année en année en plein soleil.
Seule disparition alors qu'elle était présente à notre arrivée, l'orchis à fleurs lâches, Orchis laxiflora, disparue avec le creusement par un agriculteur d'un fossé de drainage qui a supprimé un bas fond marécageux.

 

Sur le site du jardin, vous trouverez toutes les photos de ces orchidées en suivant ce lien